CONTEXTE

C'est une journée comme les autres à Florence. Il est encore tôt, mais la ville est déjà baignée d'une éclatante lumière. Dans toutes les rues entourant le Duomo, la vie commence à reprendre son cours. On pourrait se croire dans un de ces tableaux de la Renaissance, dont la ville est le berceau. Ce sont ses ruelles sinueuses, ses places ensoleillées et ses bâtiments majestueux qui ont inspiré les plus grands peintres. Les touristes se pressent pour voir toutes les merveilles, appareils photos dans une main, plans de la ville dans l'autre. Ils se prennent à rêver de Florence, de la vie qui pourrait s'offrir à eux dans un endroit pareil. Et puis il y a les habitants qui ne voient plus ces images de carte postale. Pour eux, il n'y a plus que l'amertume du quotidien, qui emporte avec elle toute la beauté de Florence. Il y a la liste de courses oubliée sur le frigo, les factures à payer ou les dossiers à rendre dès la première heure le lendemain.
Parfois, il faudrait prendre le temps de s'arrêter. S'accorder un instant d'accalmie, simplement le temps d'un café en terrasse avec quelques amis. Il faudrait savourer ces longues nuits passées dans les cafés ou à la lueur d'un lampadaire, où l'on discute, on se dispute, pour finalement se réconcilier autour d'un excellent chianti. Il faudrait encore s'interrompre pour déguster cette glace dont on a rêvé toute la journée. Comme ça, sans raison.
Même le meilleur glacier de Florence vous le dira : il n'y a pas toujours une raison aux choses. Pourquoi reste-t-il toujours du citron quand la fraise et le chocolat disparaissent à toute vitesse ? Le citron n'est pourtant pas moins bon que les autres. Seulement, les clients ne le choisissent pas. Et c'est simplement ainsi et si on veut que les choses aillent autrement, il faut agir, oser.

Et vous, que prendrez-vous aujourd'hui ?
- Un sorbet au citron, s'il vous plaît !